La New Development Bank a du mal à trouver des fonds en dollars pour rembourser ses dettes
La New Development Bank (NDB), créée par la Chine et d’autres pays BRICS, avait pour but de révolutionner la finance mondiale en dédollarisant les prêts internationaux. Cependant, un rapport du Wall Street Journal révèle que NDB a du mal à rembourser ses dettes en dollars. La banque fait face à des défis importants en raison de son incapacité à accéder aux marchés des capitaux après l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Anciennement appelée BRICS Development Bank, la NDB a vu le jour en 2015 grâce à l’effort collectif des BRICS : Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud. L’institution a été créée pour offrir une alternative aux institutions financières dominées par les États-Unis comme le Fonds monétaire international et la Banque mondiale, s’alignant sur les efforts de la Chine pour réduire la domination du dollar américain.
La NDB a poursuivi une stratégie de prêt ambitieuse depuis sa création. Ses prêts engagés passent de 1 milliard de dollars en 2017 à 30 milliards de dollars en 2022, visant à soutenir le développement des infrastructures et des projets durables dans les pays membres et d’autres économies émergentes. Les secteurs cibles de l’aide financière de la banque comprennent les transports, l’énergie, l’eau et l’assainissement.
Cependant, la New Development Bank a cessé d’émettre de nouveaux prêts et a du mal à obtenir des fonds en dollars pour le remboursement de la dette, comme l’a révélé un examen de sa situation financière et des conversations avec des banquiers et des gens de l’intérieur, selon le Wall Street Journal.
La banque a actuellement recours à des emprunts plus coûteux pour rembourser sa dette existante après avoir perdu son soutien habituel en dollars. Au lendemain de la guerre en Ukraine, la dernière obligation de la banque, émise en avril, était cinq fois plus chère que les prêts précédents.
Toutefois, dans un communiqué, la New Development Bank assure qu’il existe “un intérêt considérable pour les obligations émises” par la banque, et que ses sources de liquidités et son “pipeline” d’octroi de prêts restent solides.