Gourdes pour 1 dollar EU
130.55 (-0.02%)
vnt 130.80 (-0.05%)
vnt 131.50 ach 129.50
vnt 131.50 ach 129.25
vnt 131.75 ach 129.50
vnt 139.00 ach 137.00
vnt 132.00 ach 129.75
vnt 131.50 ach 129.00
vnt 131.50 ach 129.00
vnt 131.75 ach 129.25
Gourdes pour 1 dollar EU
130.55 (-0.02%)
vnt 130.80 (-0.05%)
vnt 131.50 ach 129.50
vnt 131.50 ach 129.25
vnt 131.75 ach 129.50
vnt 139.00 ach 137.00
vnt 132.00 ach 129.75
vnt 131.50 ach 129.00
vnt 131.50 ach 129.00
vnt 131.75 ach 129.25

Repons MBBJ109 sou Deziyasyon Gang Ayisyen yo Kòm Teworis pa Etazini

Nan yon lèt tou louvri ki date 4 me 2025, profesè Lavoisier Junior Cherisier, lidè MBBJ109, bay repons a desizyon Sekretè Deta Ameriken an, Marco Rubio, te pran pou deziye gwoup ame ayisyen yo “Viv Ansanm” ak “Gran Grif” kòm òganizasyon teworis transnasyonal. Pandan ke li rekonèt vyolans ak soufrans ke gwoup sa yo koze, profesè Lavoisier kritike deziyasyon sila pou fòs kote ke li genyen, epi ki manke kontèks istorik.

Li fè konnen ke Etazini ak lòt pwisans oksidantal yo gen lontan depi y’ap kontribye nan enstabilite an Ayiti. Pami enjerans ke li site, li raple dèt epòk kolonyal la, entèferans politik ki pa janmen kanpe, okipasyon militè, ak majinalizasyon ekonomik. Lèt la mete aksan tou sou koneksyon kriz aktyèl Ayiti a ak enjistis istorik ke li estime ki enseparab.

Profesè Lavoisier pwopoze bon jan koperasyon entènasyonal ki baze sou respè, rekonesans responsablite istorik, ak sipò pou souverènte ayisyen ak otodetèminasyon – men pa sèlman etikèt pinitif.

Finalman, lèt la afime ke vrè sekirite dwe gen ladan jistis, rekonesans istorik, ak yon patenarya ki baze sou diyite, pa dominasyon.


Réponse de MBBJ109 à Monsieur Marco Rubio, Secrétaire d’État Américain, suite à sa décision de classification des gangs armés sur la liste d’organisations terroristes transnationales

Monsieur Marco Rubio

Secrétaire d’État Américain

En ses bureaux. –

Votre décision hautement stratégique que vous venez de prendre, en date du 2 Mai 2025 pour inscrire les groupes armés « Viv Ansanm » et « Gran Grif » sur la liste des organisations terroristes transnationales, qui ont déjà provoqué le déplacement de plus d’un million de personnes, l’enlèvement de centaines d’innocents, d’innombrables assassinats, et l’effondrement de pans entiers de l’administration et de l’économie, traduit en effet, la reconnaissance de la gravité de la menace que représentent « Viv Ansanm » et « Gran Grif » pour la stabilité et la sécurité régionale.

Toutefois, permettez-moi, au nom de la dignité du peuple haïtien et de la vérité historique, d’apporter une réponse argumentée à votre décision qui, bien que louable en ciblant l’insécurité, occulte trop volontiers la responsabilité historique et les conséquences douloureuses des politiques étrangères racistes portées par les États-Unis envers Haïti depuis plus de deux siècles.

Depuis la nuit du 1er janvier 1804, Haïti n’est pas un État comme les autres : premier pays noir affranchi par voie révolutionnaire, notre peuple osa défier l’ordre colonial, capitaliste, raciste et esclavagiste en renversant la domination de la France impériale. Cette victoire n’a pas seulement aboli l’esclavage sur notre ile ; elle a aussi ébranlé les fondements du système mondial dominé par le racisme et l’exploitation, suscitant la peur, le châtiment économique, la marginalisation et la diabolisation par les grandes puissances qui, hier comme aujourd’hui, peinent encore à reconnaître la portée universelle de notre geste.

Si aujourd’hui le peuple haïtien est acculé à la misère, à la souffrance et à l’humiliation sur la scène internationale, c’est d’abord la conséquence directe de ce choix historique de liberté, payé au prix fort par une ostracisation systémique. Vous n’êtes pas sans savoir que dès 1825, la France a imposé à Haïti une dette aussi absurde que ruineuse en “réparation” à la perte de ses “biens” humains ; de leur côté, les États-Unis, mus par une peur raciale viscérale, n’ont reconnu l’indépendance haïtienne qu’en 1862.

S’ensuivirent occupations militaires, manipulations politiques et asphyxie économique autant de mesures étranglant toute perspective de développement national et de stabilité sociale.

Monsieur le Secrétaire d’Etat, donc réduire la responsabilité de la crise haïtienne à ses acteurs internes, ou à la seule criminalité organisée contemporaine, revient à méconnaître la profondeur et la continuité des structures d’injustice construites par des siècles d’ingérence et de racisme discriminatoire. L’isolement diplomatique, le sabotage du crédit international, l’interventionnisme direct ou indirect, ont abouti à l’affaiblissement continu de l’État haïtien et à la marginalisation de son peuple.

Il va sans dire que le peuple haïtien condamne sans équivoque toutes les violences, meurtres, rackets et actes de banditisme, quel qu’en soit l’auteur ou le mobile. Il a, tel que l’a démontré son combat révolutionnaire, toujours lutté contre toutes les formes d’oppression et de terrorisme, qu’ils soient de l’intérieur ou fomentés de l’extérieur.

Mais décréter unilatéralement, par la puissance étatsunienne, un groupe comme “terroriste”, sans introspection sur les causes historiques de la crise nationale et sans engager une politique réparatrice courageuse, c’est choisir la voie de la facilité, voire de l’instrumentalisation géopolitique.

Doit-on rappeler ici, en privilégiant la rhétorique du blâme exclusif, que les réseaux de trafic d’armes vers Haïti partent des côtes américaines ? Omet-on de rappeler que le gel de l’aide, la fermeture des circuits financiers et le rapatriement massif de migrants participent eux aussi au chaos actuel ?

C’est ici qu’il faut bien comprendre, Monsieur le Secrétaire d’État, que si l’âme haïtienne semble indomptable, ce n’est ni par accoutumance passive, ni simple héritage. La résilience et la force morale de notre peuple sont les armes quotidiennes d’une nation condamnée par les puissances occidentales à vivre au ban du monde pour avoir osé briser ses chaînes. Cette résilience, souvent qualifiée d’admirable par la communauté internationale, n’est pas un trophée de musée ; elle est l’effort permanent de communautés en exil chez elles : elle se paie aujourd’hui d’exils forcés, d’intenses traumatismes collectifs, d’enfants privés d’avenir et de dignité.

La tragédie qui se joue à Port-au-Prince, les centaines de milliers de familles déplacées, la famine et l’insécurité rampante sont les ultimes fruits amers d’une histoire de châtiment postcolonial : “L’histoire d’Haïti est celle d’un peuple résilient, mais aujourd’hui, c’est dans un état de quasi-abandon que la nation cherche, encore une fois, un chemin vers la stabilité”. Face à chaque crise, au lieu de céder à la fatalité, notre peuple puise dans ses racines de héroïsme et de solidarité l’énergie pour tenir tête, affronter et parfois surmonter l’humiliation contemporaine.

Monsieur le Secrétaire d’État, Haïti n’a jamais demandé de traitement de faveur sur la scène internationale ; elle demande simplement que soit reconnu le prix exorbitant de son choix pour la liberté et sa contribution précoce et exemplaire à l’émancipation universelle. Elle attend, non des stigmatisations punitives qui l’enferment dans l’état d’exception, mais des coopérations égalitaires qui lui rendent sa dignité et sa souveraineté.

La leçon centrale à méditer, c’est qu’un peuple dont la force morale a vaincu l’ordre colonial il y a plus de deux siècles, et qui a survécu à toutes les tentatives de marginalisation politique ou économique, ne saurait être réduit à un simple “problème sécuritaire” ni assimilé à l’image du pays pauvre et violent à “sauver de lui-même”. Haïti veut et peut forger sa sortie de crise, à condition que le reste du monde consente enfin à remettre en cause, lucidement, les structures d’un déséquilibre historique hérité et perpétué.

Oui, la sécurité et la justice sont urgentes et vitales, mais elles doivent marcher main dans la main avec la reconnaissance de la dette historique, l’assistance respectueuse et l’autodétermination d’un peuple héritier d’une révolution de dignité. C’est à ce prix, et à ce prix seulement, que les nations libres pourront se regarder sans crainte dans le miroir de l’histoire et travailler, non plus à l’humiliation, mais à la réparation, à la coopération et à l’espoir partagé.

Veuillez recevoir, Monsieur le Secrétaire d’État, l’expression de ma très haute considération et de mon respect distingué

Je vous remercie de votre écoute.

Fait à New York

Le 4 mai 2025

Lavoisier Junior CHERISIER

Leader MBBJ109

VIV AYITI. VIV REVOLISYON BOSAL

516-406-4603

cherisierlavoisier@gmail.com

Politiques américaines envers la Chine Previous post Trump kontinye defann politik tarif li a