Les déclarations changeantes de Yellen sur l’assurance des dépôts suscitent des inquiétudes
Jeudi, la secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, a déclaré devant un panel de la Chambre que le département du Trésor serait prêt à prendre des mesures supplémentaires pour stabiliser les banques. Ces efforts comprennent les mesures d’urgence fédérales prises la semaine dernière offrant une assurance-dépôts pour sauver les déposants de la Silicon Valley Bank (SVB) et de la Signature Bank. Cette déclaration s’écarte radicalement de ses commentaires précédents suggérant qu’une assurance globale sur les dépôts était hors de question.
Mercredi, Yellen a déclaré aux législateurs qu’elle n’avait pas envisagé ni discuté d’« assurance globale » pour les dépôts sans l’approbation du Congrès, malgré les appels de certains groupes bancaires pour que l’administration Biden garantisse temporairement tous les dépôts afin de rétablir l’ordre dans le système financier.
La nouvelle déclaration de Yellen est un changement de ton du Trésor qui a jeté le doute sur la capacité du gouvernement fédéral à répondre à la récente crise bancaire.
Ross Gerber, conseiller financier et président de la société de gestion de patrimoine et d’investissement Gerber Kawasaki, a exprimé ses inquiétudes en tweetant : « Yellen essayant d’apaiser les marchés… Cela n’a pas vraiment fonctionné. Je ne pense pas que les gens aient confiance en Yellen et Powell à ce stade. »
L’auteur de l’investissement James DePorre a convenu que le fait que Yellen ait senti qu’elle devait corriger les commentaires d’hier donne l’impression qu’elle appréhende quelque chose. « Yellen sait qu’elle a merdé avec ses commentaires bâclés hier, alors elle essaie de se rattraper », a-t-il ajouté dans un autre tweet.
Par ailleurs, la sénatrice du Massachusetts Elizabeth Warren, qui avait appelé dimanche à une enquête indépendante sur l’effondrement de la signature de la Silicon Valley Bank, a appelé le président Joe Biden à limoger le président de la Fed, Jerome Powell. La sénatrice lui reproche d’avoir aidé à défaire les réglementations financières en continuant à augmenter les taux d’intérêt malgré les prévisions selon lesquelles cela pourrait coûter 2 millions d’emplois.