Coup d’État militaire au Burkina Faso : le dernier d’une série de coups en Afrique
Lundi, les chefs militaires du Burkina Faso ont annoncé qu’ils avaient pris le contrôle du pays, suspendant la constitution, fermant les frontières et mettant fin à une période de confusion. Pas plus tard que dimanche soir, les autorités gouvernementales ont affirmé qu’elles étaient toujours au pouvoir suite à une mutinerie de l’armée et à des informations faisant état de coups de feu dans plusieurs bases militaires.
Le président Roch Kaboré a été arrêté et son gouvernement dissous. Ce coup d’État est le dernier d’une série de coups dans des pays africains, dont la Guinée, le Tchad, le Mali et le Soudan. L’un des derniers actes de M. Kaboré au pouvoir a été de refuser d’approuver l’utilisation de paramilitaires Russes sur son sol.
Le Burkina Faso est une ancienne colonie française qui a souffert de sécheresses récurrentes et de coups d’État militaires. Le pays est désormais confronté à des attaques de plus en plus fréquentes et meurtrières de la part de djihadistes liés à al-Qaïda et à l’État islamique. La confiance du public dans la gestion par le président de la crise sécuritaire a fortement chuté après une attaque dans le village septentrional de Solhan en juin 2021 faisant 100 morts.
Le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba qui a mené le coup d’État cette semaine a été promu pour superviser la sécurité dans la capitale Ouagadougou à la suite d’une attaque par des militants islamistes qui a tué 49 officiers militaires et quatre civils. Il a été rapporté que M. Damiba qui a étudié la criminologie en France avait tenté en vain de faire pression sur le président pour qu’il accepte l’aide de Moscou.
Des centaines de personnes dans la capitale du Burkina Faso ont célébré leur prise du pouvoir par l’armée alors que les troubles faisaient suite à des mois de manifestations antigouvernementales exigeant la démission du président.