Intel s’excuse en Chine après le contrecoup de la déclaration du Xinjiang
Intel, un fabricant de puces américain, s’est excusé jeudi auprès de ses clients chinois pour avoir dit à ses fournisseurs de ne pas s’approvisionner en produits ou en main-d’œuvre au Xinjiang. Plus d’un million de personnes dans cette région chinoise, principalement des Ouïghours et des membres de minorités musulmanes, seraient détenues dans un système de camps de rééducation et de travaux forcés.
Des groupes de défense des droits humains et des pays occidentaux, dont les États-Unis, ont accusé la Chine d’avoir commis des crimes contre l’humanité au Xinjiang. En réponse, le gouvernement américain a imposé des restrictions sur les chaînes d’approvisionnement liées à la région.
Le ministère chinois des Affaires étrangères a déclaré que « les accusations de travail forcé au Xinjiang sont des mensonges concoctés par les forces américaines anti-chinoises » visant à déstabiliser la Chine et à entraver son développement.
Selon la loi américaine intitulée Uyghur Human Rights Policy Act of 2020, les États-Unis peuvent imposer des sanctions aux individus et entités étrangers responsables d’atteintes aux droits humains dans la région autonome ouïghoure du Xinjiang en Chine et exigent divers rapports sur le sujet.
Cependant, la Chine nie toutes les allégations de violations des droits humains au Xinjiang, affirmant que son système de camps de « rééducation » est là pour combattre le séparatisme et le militantisme islamiste dans la région.
La lettre de l’entreprise américaine qui compte 10 000 employés en Chine a suscité des critiques en Chine de la part des médias publics et sociaux, avec des appels au boycott. Ce contrecoup incite Intel à expliquer qu’éviter les chaînes d’approvisionnement du Xinjiang n’est pas une déclaration de sa position sur la question, mais une expression de conformité avec la loi américaine.
Malgré les tensions entre les deux plus grandes économies du monde, la Chine reste le plus grand partenaire commercial des États-Unis, avec 615 milliards de dollars de biens et services échangés bilatéraux en 2020, selon le Congressional Research Service (CRS). Les deux puissances économiques se sont rencontrées lors d’un sommet virtuel en novembre, essayant d’arrêter la dangereuse spirale descendante vers le conflit.