L’économie haïtienne est en déclin, confirment les dernières données de l’ICAE
Les dernières données de l’Indice Global de l’Indicateur d’Activité Conjoncturel (ICAE) publiées par l’Institut haïtien de statistique et d’informatique (IHSI) confirment la contraction de l’économie haïtienne.
L’ICAE sert de référence pour suivre de près la vie économique du pays. L’IHSI publie trimestriellement les données de l’ICAE qui donne une valeur chiffrée des différents secteurs d’activités de l’économie. Cet indicateur lancé le 1er septembre 2016 donne une idée fiable de l’évolution de l’économie. L’observation de l’ICAE est essentielle à l’analyse conjoncturelle pour détecter rapidement les modifications de l’évolution de la conjoncture.
Au troisième trimestre de l’exercice fiscal 2018-2019 l’indicateur d’activité conjoncturel est tombé de 150.9 à 150.8 d’indice global reflétant une décroissance interannuelle de -0.1%, une performance nettement en contraste par rapport à l’année précédente où le taux de croissance se chiffrait à 1.3%.
Jusqu’à récemment, la situation économique des petites et moyennes entreprises n’était ni robuste ni fragile au début de l’année, les experts du FMI prévoyant une croissance du PIB de 2,3% à la fin de 2019. Cependant, les instabilités sociopolitiques se sont avérées préjudiciables à l’économie. Selon la Banque de la République d’Haïti (BRH), cette tendance à la baisse de l’activité devrait également se refléter au quatrième trimestre de l’ICAE.
Depuis le début de l’année, presque tous les secteurs d’activité sont négatifs. Le secteur primaire, qui comprend l’agriculture et les industries extractives, affiche la pire performance avec une variation cumulée de -1,7% et une variation annuelle de -1,8%.
L’ICAE du secteur tertiaire reflète une faible croissance cumulée de 0,5% et une croissance annuelle de 0,9% au 3ème trimestre. Certaines branches de ce secteur étaient particulièrement vulnérables aux troubles politiques actuels. Par exemple, la variation annuelle pour le secteur de la restauration et de l’hôtellerie était de -6,6% par rapport à l’année précédente. Le secteur des transports et des communications a toutefois progressé de 4,1% au 3ème trimestre et de 2,1% depuis le début de l’année, malgré les pénuries répétées de carburant.