

Les géants commerciaux asiatiques s’unissent face aux menaces tarifaires de Trump
Après une pause de 16 mois, la Chine, le Japon et la Corée du Sud ont repris dimanche leurs négociations commerciales trilatérales, s’engageant à coopérer étroitement pour faire progresser un accord de libre-échange global et de haut niveau. Cette décision intervient dans un contexte d’inquiétudes croissantes concernant le programme de durcissement des droits de douane du président américain Donald Trump.
Dans une déclaration commune, les trois puissances manufacturières asiatiques – toutes exportatrices clés vers les États-Unis – se sont engagées à renforcer leurs liens économiques régionaux et à améliorer la coordination commerciale. La reprise du dialogue est perçue comme une réponse aux dernières menaces tarifaires de Trump, notamment un projet de droits de douane de 25 % sur les importations de voitures et de pièces détachées automobiles, qui pourrait avoir de lourdes conséquences pour les constructeurs automobiles asiatiques.
Le moment est crucial. Trump devrait annoncer officiellement une nouvelle vague de droits de douane ce mercredi, jour qu’il a surnommé le « Jour de la Libération », signe de la volonté de son administration de remodeler les relations commerciales mondiales. Malgré les conflits territoriaux et les tensions politiques persistants qui ont entravé les progrès sur un accord de libre-échange trilatéral depuis le début des négociations en 2012, les ministres ont manifesté une volonté renouvelée de surmonter leurs divergences sous la pression économique partagée.
La prochaine réunion ministérielle est prévue au Japon, alors que les trois pays cherchent un terrain d’entente face à l’incertitude croissante du commerce mondial.