L’UE investira 1Md€ dans la production de vaccins en Afrique
L’Union européenne investira 1 milliard d’euros (1,2 milliard de dollars) dans la construction d’installations de fabrication de vaccins en Afrique. Le continent importe 99 % des vaccins qu’il utilise — et 70 % de ses produits pharmaceutiques — et de nombreux pays ont eu du mal à acheter et à importer des injections de covid-19 tout au long de la pandémie.
Selon le Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique, la production dans la région est très limitée. Il existe moins de 10 fabricants africains dans le secteur de la production de vaccins, la plupart se concentrant sur l’emballage et l’étiquetage. La manière dont les marchés des vaccins sont structurés en Afrique est également un obstacle au développement de l’industrie.
Par ailleurs, lors d’une réunion à Paris où les dirigeants africains se sont réunis à l’invitation du président français Emmanuel Macron, l’actuel président de l’Union africaine, président de la République démocratique du Congo Félix Tshisekedi, la pandémie « a appauvri nos économies, car nous ont dû utiliser tous les moyens à notre disposition pour lutter contre la maladie ».
Les participants ont convenu que l’Afrique devrait être en mesure de produire en masse des vaccins pour sa population. La production de vaccins doit se faire via des transferts de technologie et la levée des barrières à la propriété intellectuelle. Dans son New Deal pour l’Afrique, l’objectif de M. Macron est de vacciner 40 % des personnes en Afrique d’ici la fin de 2021.
Alors que le taux de mortalité global en Afrique était plus bas qu’ailleurs dans le monde, le nombre de décès liés à Covid a augmenté de 4 % au cours du mois dernier, selon le CDC. Les experts estiment que la propagation de nouvelles variantes de coronavirus en Afrique a augmenté à la fois les cas et les décès à travers le continent.
La BBC a rapporté que l’Union africaine avait initialement envoyé un million de doses en Afrique du Sud en février avec une date d’expiration du 13 avril. Le gouvernement sud-africain a décidé de ne pas les utiliser, craignant que le vaccin n’offre une protection insuffisante contre la variante répandue dans le pays.
Fin mars, ces doses ont été transmises à d’autres pays africains, mais avec très peu de temps pour les utiliser. En conséquence, des centaines de milliers de doses de vaccins ont été détruites parce qu’elles ont dépassé leurs dates d’expiration et des dizaines de milliers de doses ont été rendues au programme COVAX.
Certains experts et politiciens blâment les préoccupations concernant la sécurité et l’efficacité des vaccins en général pour la lenteur de leur adoption dans de nombreux pays d’Afrique. Toutefois, il est difficile de quantifier cet impact.