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Kristalina Georgieva et William Ruto

1,1 milliard de dollars : le FMI et le Kenya sont parvenus à un accord

Le Fonds monétaire international (FMI) a conclu un accord avec le Kenya qui pourrait débloquer 976 millions de dollars de fonds, en attendant l’approbation du conseil d’administration du FMI. Une fois approuvé, Un montant supplémentaire de 120 millions de dollars pourrait être déboursé immédiatement dans le cadre d’un mécanisme dit de résilience et de durabilité, indique-t-il.

Le Kenya est confronté à de graves défis économiques, notamment une forte baisse de sa monnaie et une dette extérieure croissante. Sous l’administration Ruto, le gouvernement manque de liquidités pour faire face à ses obligations financières urgentes, notamment une euro-obligation de 2 milliards de dollars arrivant à échéance ce mois-ci.

Le Kenya, également l’un des plus gros débiteurs du FMI, avec un encours total de 2,6 milliards de DTS (droits de tirage spéciaux), soit 3,4 milliards de dollars, est confronté à des problèmes de liquidité persistants.

En janvier 2023, la dette totale publique et garantie par l’État du Kenya s’élevait à 73,82 milliards de dollars, soit 63,2 % de son PIB. En août 2023, la dette extérieure du Kenya était passée à 38,6 milliards de dollars, contre 24,4 milliards de dollars en octobre 2022, avec 69,3 % de cette dette libellée en dollars. Ce risque de change important, notamment lié au dollar, pose un défi majeur à la situation de la dette du Kenya.

Toutefois, le Kenya a récemment levé 1,5 milliard de dollars via une euro-obligation pour gérer sa dette, atténuant ainsi les craintes des investisseurs concernant un éventuel défaut de paiement et rétablissant la confiance des investisseurs étrangers dans l’économie de l’Afrique de l’Est. Cette émission a également entraîné un renforcement du shilling par rapport au dollar. Malgré ces évolutions positives, une détérioration du solde budgétaire primaire en 2023-24 et un déficit de recouvrement des impôts devraient maintenir des besoins d’emprunt extérieurs élevés.

Dans un effort pour atteindre les objectifs de recettes fiscales, les législateurs kenyans ont approuvé des augmentations d’impôts l’année dernière, déclenchant de nombreuses protestations. Le paquet fiscal, qui prévoyait un doublement de la taxe sur les produits pétroliers, a même suscité la colère de certains partisans du président, qui avaient précédemment promis de réduire le coût de la vie.

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