

L’administration Trump envisage d’étendre l’interdiction d’entrée aux États-Unis à 36 pays supplémentaires
L’administration Trump envisage d’étendre les restrictions d’entrée aux États-Unis à 36 pays supplémentaires dans un contexte de réactions négatives croissantes et de déclin du tourisme. La liste proposée comprend 25 pays africains, parmi lesquels des partenaires clés des États-Unis comme l’Égypte et Djibouti, ainsi que des pays des Caraïbes, d’Asie centrale et des îles du Pacifique.
La note cite diverses justifications pour les restrictions proposées. Certains pays ont été pointés du doigt pour l’absence d’un « gouvernement central compétent ou coopératif » capable de fournir des documents d’identité fiables. D’autres ont été cités pour le nombre élevé de citoyens ayant dépassé la durée de validité de leur visa américain ou pour des fraudes gouvernementales généralisées. Parmi les autres raisons invoquées figurent la vente de citoyenneté par investissement sans condition de résidence et les allégations d’activités antisémites ou antiaméricaines perpétrées par des ressortissants de ces pays.
Les pays visés par le mémorandum sont l’Angola, Antigua-et-Barbuda, le Bénin, le Bhoutan, le Burkina Faso, le Cap-Vert, le Cambodge, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, la République démocratique du Congo, Djibouti, la Dominique, l’Éthiopie, l’Égypte, le Gabon, la Gambie, le Ghana, le Kirghizistan, le Libéria, le Malawi, la Mauritanie, le Niger, le Nigéria, Saint-Kitts-et-Nevis, Sainte-Lucie, Sao Tomé-et-Principe, le Sénégal, le Soudan du Sud, la Syrie, la Tanzanie, les Tonga, Tuvalu, l’Ouganda, le Vanuatu, la Zambie et le Zimbabwe.
Cette proposition d’élargissement s’appuie sur une proclamation présidentielle du 4 juin, qui a imposé une interdiction totale d’entrée aux États-Unis aux ressortissants de 12 pays, dont l’Afghanistan, le Myanmar, Haïti, l’Iran, la Libye et la Somalie, tout en restreignant partiellement l’entrée sur le territoire de pays comme Cuba, le Venezuela et le Turkménistan. Les critiques ont qualifié ces mesures de discriminatoires et de xénophobes, soulignant la surreprésentation des pays d’Afrique, des Caraïbes et des pays à majorité musulmane.
Parallèlement, les États-Unis sont confrontés à des conséquences diplomatiques et économiques croissantes. De nombreux pays ont émis des avertissements aux voyageurs conseillant à leurs citoyens de reconsidérer leur visite aux États-Unis, invoquant des préoccupations en matière de sécurité et de politique.
Le tourisme international est en forte baisse, certaines estimations prévoyant une baisse de près de 9 % des arrivées internationales et une réduction de 8,5 milliards de dollars des dépenses des visiteurs. Ce ralentissement affecte gravement des secteurs comme l’hôtellerie, les services touristiques et le commerce de détail, les entreprises de certaines régions ayant du mal à se maintenir à flot.
Alors que l’administration poursuit un programme plus agressif en matière d’immigration et de sécurité nationale, l’opposition juridique et politique s’intensifie. Les groupes de défense des droits civiques et les législateurs avertissent que les interdictions générales non seulement nuisent aux relations internationales, mais infligent également des dommages durables à l’économie américaine et à sa réputation mondiale.