Zimbabwe: un des pays avec le taux d’inflation le plus élevé au monde
Une mission du Fonds monétaire international (FMI) dirigée par M. Gene Leon s’est rendue à Harare du 5 au 19 septembre pour mener la consultation au titre de l’article IV et examiner les progrès accomplis dans le cadre du Programme surveillé par le personnel du Zimbabwe. Alors que le bureau des statistiques du Zimbabwe ne publiera pas de données sur l’inflation, le FMI estime ce chiffre à près de 300%, ce qui en fait l’un des taux d’inflation les plus élevés au monde.
Pour le mois d’août, le Zimbabwe affichait le taux d’inflation confirmé le plus élevé au monde. Cependant, l’inflation au Venezuela était de 282973% en avril. Il n’y a pas de mises à jour pour d’autres pays tels que le Liberia, le Sud-Soudan et la Sierra Leone, qui enregistrent souvent des taux d’inflation élevés.
Le taux d’inflation au Zimbabwe a été en moyenne de 95,90% au cours des douze derniers mois, culminant à 288,50% en août 2019, le taux le plus élevé depuis que le pays a connu une hyperinflation avoisinant les 80 000 milliards de dollars en novembre 2008.
Le taux d’inflation annualisé dans le pays a été mesuré à 230,54% en juillet, contre 175,66% en juin. Dans un communiqué rendu public jeudi, le chef de la délégation du FMI au Zimbabwe était aux prises avec ce qu’il a décrit comme de graves difficultés économiques.
Le Zimbabwe est confronté aux conséquences d’une grave sécheresse et à ses arriérés extérieurs qui empêchent l’accès aux sources traditionnelles de financement extérieur. La croissance du PIB en 2019 devrait être négative, car les effets de la sécheresse sur la production agricole et la production d’électricité, l’impact du cyclone Idai et l’assainissement budgétaire important visant à corriger les excès passés ont pour effet de freiner la croissance.
Dans ce contexte, les autorités ont réaffirmé leur ferme volonté de mettre en œuvre les réformes indispensables pour rétablir la stabilité, renforcer la protection sociale, améliorer sensiblement la transparence, améliorer les politiques de change et le cadre de la politique monétaire, et jeter les bases d’une trajectoire de croissance durable créant des emplois.