Pic d’inflation dans la zone euro
En novembre, les prix à la consommation dans la zone euro ont augmenté de 4,9 % en glissement annuel, la hausse la plus rapide depuis que l’Union européenne a lancé sa monnaie commune en 1999. L’inflation, qui était de 4,1 % le mois dernier, a augmenté en raison des coûts élevés de l’énergie (en hausse de 27 % sur un an en novembre) et des perturbations de la chaîne d’approvisionnement.
Les économistes du monde entier surveillent de près une résurgence des cas de coronavirus à travers l’Europe pour des signes de ce qui pourrait arriver cet hiver. Le pic de cas et l’émergence d’omicron alimentent les craintes que la forte reprise économique de la région après la pandémie ne soit menacée.
Jusqu’à présent, cependant, la nouvelle vague de Covid-19 n’a eu qu’un impact limité sur l’activité des entreprises dans les 19 pays qui utilisent l’euro. Selon les données publiées mardi, l’indice des directeurs d’achat d’IHS Markit, un indicateur clé de l’économie, a augmenté en novembre après avoir glissé à son plus bas niveau en six mois en octobre.
Néanmoins, certains pays, dont l’Allemagne, la plus grande économie d’Europe, envisagent de réimposer des restrictions radicales. D’autre part, l’Autriche a annoncé la semaine dernière qu’elle revenait à un verrouillage national.
Par ailleurs, le mois prochain, la Banque centrale européenne devrait annoncer la date à laquelle elle mettra fin au PEPP (Pandemic emergency purchase programme). Le PEPP est une mesure de politique monétaire non conventionnelle initiée en mars 2020 pour contrer les risques graves pesant sur le mécanisme de transmission de la politique monétaire et les perspectives de la zone euro.
Selon le vice-président de la Banque centrale européenne, Luis de Guindos, les facteurs à l’origine des taux d’inflation élevés actuels ne dureront pas et devraient s’estomper l’année prochaine. Toutefois, il y a un risque que l’inflation ne baisse pas aussi vite.