La Russie serre le robinet du gaz : l’Europe crie au scandale
Les prix du gaz en Europe ont augmenté de plus d’un tiers lundi matin alors que les marchés réagissaient à la suspension indéfinie par la Russie du gazoduc Nord Stream 1. Les contrats à terme sur le gaz néerlandais TTF, une référence clé, ont bondi de 36 %.
Le gazoduc Nord Stream 1 (NS1) est une artère clé transportant les vastes approvisionnements en gaz de la Russie vers l’Europe, représentant environ 35 % des importations totales de gaz russe en Europe l’année dernière.
Vendredi, Gazprom, le fournisseur de gaz russe, a interrompu les flux via le gazoduc sous-marin Nord Stream 1 pour une période indéterminée, invoquant de manière invraisemblable un défaut technique.
Gazprom a déclaré qu’elle maintiendrait la NS1 fermée au-delà d’une fermeture de trois jours qui devait se terminer samedi. Il a blâmé une fuite de turbine et n’a donné aucune indication quand il reprendrait les livraisons. Les responsables européens ont crié au scandale.
L’entreprise russe a fait cette annonce peu de temps après que les ministres du groupe des grandes économies du G7 ont soutenu une proposition visant à plafonner le prix du pétrole russe. Dans le cadre de ce plan, les entreprises se verraient interdire de financer ou d’assurer des expéditions de pétrole russe si le prix de vente dépasse le plafond. Le niveau du plafond n’a pas encore été fixé, mais il entrera en vigueur le 5 décembre.
NS1 a également joué un rôle central dans le conflit économique en cours entre la Russie et l’Occident. Depuis juin, Gazprom a réduit les flux via Nord Stream 1 à seulement 20 % de sa capacité, invoquant des problèmes de maintenance et un différend concernant une turbine manquante prise dans les sanctions occidentales à l’exportation.