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Faute de ressources, Haïti a adopté des mesures de relance économique limitées

Alors que de nombreux pays de la région ont pris des mesures substantielles pour stimuler leur économie, beaucoup n’ont pas l’espace budgétaire pour le faire. Haïti, par exemple, a adopté des mesures limitées par rapport à la taille de l’économie du pays.

En avril, le gouvernement haïtien a annoncé une série de mesures fiscales et monétaires dans sa lutte contre les effets économiques de l’épidémie de coronavirus. Certaines d’entre elles comprennent les 3000 gourdes à 1,5 million de personnes coutant environ 4,5 milliards de gourdes qui doivent encore se matérialiser.

Parmi les autres mesures annoncées figurent la distribution de rations sèches (1,5 milliard de gourdes), des subventions aux enseignants (0,8 milliard de gourdes) et au secteur de la sous-traitance (0,2 milliard de gourdes) leur permettant de payer 60000 travailleurs, des gratifications pour le personnel infirmier et forces de l’ordre.

Le déficit budgétaire de la dernière décennie a été d’environ 3,5% en moyenne chaque année. Alors que les recettes budgétaires ont chuté et que le coût des subventions à l’énergie a augmenté, le déficit budgétaire s’est creusé pour atteindre 3,8% du PIB au cours de l’exercice 2019 et les arriérés intérieurs ont fortement augmenté. Selon le FMI, le ratio de la dette publique au PIB est passé de 40% à 47% au cours de l’année et le déficit budgétaire devrait atteindre plus de 6% du PIB.

Alors que le déficit budgétaire a été quelque peu contenu en raison de fortes réductions des investissements en capital et des programmes sociaux au milieu des crises sociales de 2019, les conséquences négatives pour les perspectives de croissance et la réduction de la pauvreté seront perceptibles en 2020. Par conséquent, l’économie haïtienne qui se serait contractée de 0,9% en 2019, elle devrait connaître un déclin plus marqué en 2020.

Les perspectives sont semées de risques à la baisse dans un contexte de crise politique non résolue et d’épidémie de Covid-19. Les rapports de la Banque mondiale montrent que l’économie va reculer de 3,5% cette année.

Au cours des cinq premiers mois de l’exercice, les importations ont chuté de 40% et les exportations de plus de 9%, selon le Premier ministre haïtien. Bien que cela puisse être une bonne nouvelle pour la balance commerciale du pays qui est chroniquement déficitaire, c’est aussi un cauchemar pour le gouvernement haïtien fortement dépendant de la taxe à l’importation.

Le Conseil d’administration du FMI a approuvé un allégement du service de la dette d’Haïti. L’allégement libérera de rares ressources financières qui peuvent désormais être consacrées à des efforts médicaux d’urgence et à d’autres secours vitaux pendant que ces membres combattent l’impact de la pandémie. Le service de la dette éligible à l’allégement est supérieur à 4 millions de dollars en 6 mois.

Les ressources consacrées à stimuler l’économie de l’impact de la pandémie de COVID-19 et à sortir le pays de la crise économique induite par l’instabilité politique sont relativement limitées par rapport à la taille de l’économie qui est d’environ 9 milliards de dollars. La mise en place d’une relance budgétaire substantielle est quelque chose que seuls les pays disposant d’un espace budgétaire, en plus des dirigeants honnêtes, peuvent envisager.

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