Le Quad, une alliance implicite anti-chinoise tient son tout premier sommet des dirigeants
L’Australie, le Japon et l’Inde s’inquiètent tous du poids économique et militaire croissant de Pékin. Ainsi, la nouvelle administration américaine calibre sa sensibilisation au «Quad» (une alliance créée en 2007 afin de contrebalancer la puissance chinoise comprenant les Etats Unis, l’Australie, l’Inde et le Japon) pour souligner l’opportunité de travailler collectivement sur une variété de questions plus larges, y compris la lutte contre la pandémie de coronavirus et le changement climatique.
Il y a trois ans, le ministre chinois des Affaires étrangères a rejeté le Quad, le qualifiant de «mousse de mer dans le Pacifique», dont les idées «seront de courte durée». Pourtant, le groupe – qui a été créé en réponse à la puissance croissante de la Chine – a survécu et prospéré.
Le vendredi 12 mars 2021, le Quad tient son tout premier sommet des dirigeants, un rassemblement virtuel de Joe Biden, président américain, et de Scott Morrison, Suga Yoshihide et Narendra Modi, les premiers ministres de l’Australie, du Japon et de l’Inde, respectivement.
Cette première rencontre des dirigeants du groupe devrait être une manifestation d’unité contre Pékin. Ils discuteront de tout, de la crise climatique à la pandémie, en passant par une initiative visant à accélérer la fabrication de vaccins en Inde pour contrer l’influence chinoise. Mais le hard power ne sera pas loin de leur esprit.
Par ailleurs, Les relations entre l’Inde et la Chine se sont détériorées ces derniers mois. Les troupes indiennes et chinoises restent enfermées dans une impasse dans la région himalayenne ou elles s’affrontent le long de leur frontière disputée. Lloyd Austin, le secrétaire américain à la Défense, entreprendra demain un voyage en Corée du Sud, au Japon et en Inde. La visite aura lieu en gardant à l’esprit la politique étrangère plus large de l’administration Joe Biden.
D’un autre côté, la réunion politique de l’année la plus prestigieuse de la Chine s’est terminée jeudi, le gouvernement présentant des plans économiques pour gérer les risques maintenant qu’une reprise de la pandémie de coronavirus est bien engagée. Après avoir enregistré la seule expansion d’une économie majeure l’année dernière, le gouvernement a indiqué que la Chine ne serait pas le seul moteur de croissance du monde en 2021.