Les grands défis du nouveau gouvernement selon le peuple haïtien
Il ne fait aucun doute qu’Haïti traverse une grave crise à tous les niveaux de gouvernement et les gens sont très pessimistes quant à la capacité du gouvernement et du secteur privé à résoudre les problèmes du pays.
Face à l’impasse politique et aux violences qui rendent le pays insupportable, le président Jovenel Moise a nommé l’ancien chef de cabinet du ministère de l’Économie et des Finances, Fritz William Michel, à la tête de son nouveau gouvernement. C’est le quatrième chef de gouvernement en moins de trois ans.
Après la démission du Premier ministre par intérim, Jean-Michel Lapin, et la publication par le président Moise d’un arrêté nommant son nouveau cabinet, voici un aperçu de l’opinion publique sur les problèmes importants auxquels le pays est confronté, tiré des enquêtes récentes d’Haïti Economie.
Bien que la Petrocaribe soit un sujet brûlant dans les actualités, une majorité d’Haïtiens attribue le problème du pays à l’économie.
Les Haïtiens ne font confiance ni au gouvernement, ni aux législatures, ni au secteur privé pour résoudre la crise en Haïti
Une majorité d’Haïtiens (55%) s’accordent pour dire qu’un dialogue national peut résoudre la crise en Haïti.
Bien que les gens s’accordent sur un dialogue national, ils ne font confiance à aucune branche du gouvernement ni au secteur privé pour engager un dialogue de bonne foi afin de résoudre les problèmes d’Haïti.
Alors qu’aucun de ces acteurs n’ait réussi à gagner la confiance du peuple haïtien pour engager un dialogue chargé capable de relever les défis du pays, le pouvoir judiciaire inspire plus de confiance et le pouvoir exécutif inspire le moins de confiance, selon l’enquête.
25% des Haïtiens font confiance au pouvoir judiciaire, 17% des personnes font confiance au pouvoir législatif et au secteur privé et 12% des Haïtiens font confiance au pouvoir exécutif.
De plus, 79% des personnes interrogées ne font pas confiance au pouvoir exécutif, 73% ne font pas confiance au pouvoir législatif du gouvernement, 64% ne font pas confiance au secteur privé et 59% ne font pas confiance au pouvoir judiciaire.