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Washington vs Pékin : La rivalité se joue à travers l’Amérique latine

Stratégie ambitieuse lancée par la Chine en 2013, l’Initiative Ceinture et Route (ICR) est une stratégie mondiale de développement des infrastructures. Avec 139 pays signataires et plus de 800 milliards de dollars d’investissements mobilisés, l’initiative l’ICR pourrait marquer un changement de paradigme dans le développement des infrastructures dans le monde.

Pour concurrencer la Chine, les États-Unis explorent l’Amérique latine à la recherche de projets d’infrastructure à financer. Daleep Singh, le conseiller américain adjoint à la sécurité nationale pour l’économie internationale, se rend en Colombie, en Équateur et au Panama pour solliciter des idées auprès de responsables locaux, dans l’espoir de proposer de meilleures offres que la Chine.

Amerique Latine - Initiative Ceinture et Route

Cette décision de l’administration Biden intervient peu de temps après le sommet du Groupe des 7 (G7) de juin, où les dirigeants des États-Unis, du Canada, de la France, de l’Allemagne, de l’Italie, du Japon et du Royaume-Uni ont discuté de la possibilité de contrer l’initiative « la Ceinture et la Route » avec sa propre initiative d’infrastructure, surnommée « Build Back Better World ».

La rivalité stratégique et économique entre les deux puissances mondiales se joue à travers l’Amérique latine. Antony Blinken, le secrétaire d’État américain, atterrit mercredi à Bogotá, la capitale de la Colombie, pour la deuxième étape d’une tournée en Amérique latine.

Mardi, le secrétaire d’État américain a également déclaré qu’aucun pays tiers n’avait défini le partenariat américain avec l’Équateur et qu’aucune nation ne devrait avoir à choisir entre les États-Unis et la Chine. Mais il a suivi cela d’un avertissement — que travailler avec la Chine comporte des risques ; et que les entreprises chinoises, lorsque les choses se présentent, soumettront aux demandes du gouvernement chinois.

Par ailleurs, la semaine dernière, les États-Unis et la Chine s’étaient engagés dans une impasse sur Haïti au Conseil de sécurité de l’ONU. Les négociations pour la prolongation annuelle de la mission politique dirigée par Mme La Lime (BINUH) ne s’étaient pas déroulées comme prévu.

Washington a préconisé un renouvellement du mandat de la mission pour un an. Alors que Pékin n’a demandé un renouvellement que pour six mois. En effet, « si demain les Chinois pouvaient fermer le bureau de l’ONU en Haïti, ils le feraient… tout ce que nous avons investi était une perte pour ce pays », a commenté un diplomate.

La visite de haut niveau est considérée comme une démonstration de soutien aux alliés dans une région agitée de plus en plus déchirée par des divisions idéologiques et confrontée aux défis du crime organisé et du trafic de drogue.

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