Souffrant d’un manque de crédibilité, l’administration a promis de répondre rapidement aux griefs de la police
Aujourd’hui, Haïti est dans la brume d’une crise profonde où aucune institution n’a été épargnée. Il s’agit notamment de l’une des institutions les plus importantes du pays, la PNH. Au fil des ans, la PNH a été en crise pour de nombreuses raisons telles que la politisation de l’institution, le manque de matériaux adéquats et, plus important encore, les mauvaises conditions de travail, le manque de prestations et les bas salaires des policiers.
Avec la policière, Yanick Joseph en tête, les policiers ont exprimé avec force leur frustration face à leur mauvais salaire et à leurs conditions de travail misérables, tout en revendiquant leur droit à la syndicalisation et en essayant de mettre en place le SPNH (Syndicat de la Police National d’Haïti).
En réponse, l’administration a créé une cellule de crise composée de 5 membres, l’inspecteur général Marie Louise Gauthier (Inspection générale de la Police nationale d’Haïti), Commissaire divisionnaire Bernard Elie (École nationale de police), Commissaire divisionnaire Rigaud Harington (Académie nationale de police), Commissaire divisionnaire Marie Gina Joachim (Conseil supérieur de la police nationale) et Jean Fallières Bazelais, représentant du ministère de la Justice et de la Sécurité publique.
Au Palais National d’Haïti, le Chef de l’Etat, le Président Jovenel Moïse et le haut état-major de la Police Nationale d’Haïti, ont adressé diverses demandes de la police et ont promis de trouver des solutions dans les meilleurs délais.
Selon Jean Michel Lapin, Premier ministre par intérim d’Haïti, les solutions recommandées tournent autour de six points clés. Parmi eux figurent les cartes de débit des policiers, l’ajustement des salaires et d’autres avantages sociaux tels que la santé et l’assurance-vie. Le PM a promis de résoudre ces problèmes rapidement ; certains immédiatement et d’autres nécessiteront un engagement à long terme de l’État.
L’administration a également présenté de nouveaux matériaux tels que 15 véhicules blindés neufs qui viennent d’arriver pour la police haïtienne pour aider à lutter contre l’insécurité dans le pays.
Selon l’administration actuelle, des fonctionnaires ont été chargés de mettre en place des mécanismes permettant à la police de bénéficier de prêts hypothécaires à des taux très bas pour permettre aux policiers de s’offrir un logement décent. En outre, des dispositions sont prises pour doubler le montant de la carte de débit des policiers à partir de mars 2020, ce qui leur permettrait de subvenir à certaines nécessités de base telles que l’épicerie pour leurs familles.